Une lettre à mon gamin

Une lettre à mon gamin

-أسفي الأن
نساء ونساء
-أسفي الأن12 أبريل 2020آخر تحديث : الأحد 12 أبريل 2020 - 8:14 مساءً

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Datée du vingt
Avril deux mille trente et un

Viens que je te raconte
L’histoire de cette fameuse deux mille vingt

Il était une fois… deux…trois ; je n’en sais point
Un chinois, disait-on, et un américain,
Voulant inventer un jeu taquin,
Hélas c’était le déclin !!!
La Chine fut le premier pays atteint,
S’y ajoutant d’un coup les italiens,
Tous des vieux disait-l ‘un !
Comme si la vie n’était faite que pour quelques-uns !
Le venin prit inlassablement son chemin,
Moissonnant et le vieux et le jeune et le gamin,
La liste s’alourdit paraissait-il tous les matins.

Même la Grande Bretagne n’y pouvait vraiment rien,
Ah que si ! l’éternelle Dame lança quelques refrains
Avec sa robe qui trainait par tous les coins
A ce peuple qui ne s’énervait point :
Really, le premier ministre est atteint,
Mais don’t worry je vais très bien.

La Grande Angela au moment opportun
A pu sauver les germains
Avec son air hautain.

De l’hexagone surgit un médecin,
Pour sauver les siens,
Un vaccin aux africains,
Pourquoi pas, vous cher Chauvin ???
Et les AFRICAINS,
Vous en aurez besoin,
Pour arrondir les élections de demain.
Crièrent ainsi, les autres et les uns.

Et lui dans son coin
Qui ne se « Trumpait » point,
Fini les calculs politiciens,
S’il ne disait rien,
Il rongeait son frein,
En voyant venir la fin,
Car le virus a changé de main.

Quant au plus beau pays qui est le mien,
Disait –on avec entrain,
J’aurai aimé remercier ce médecin,
Qui soudain,
Réveilla en lui l’être humain,
Sans bistouri , cette fois, à la main,
Voulant aider les présumés atteints.

Cette infermière qui, depuis trois jours
Au bout du chagrin,
N’avait pas allaité son gamin,
Sont – ils restés ainsi humains,
Même quand le confinement avait pris fin ?
Je n’en savais rien !!!

Chapeau bas à ces dames au bâton noir à la main,
Qui criaient à tous les recoins
:
RESTEZ CHEZ VOUS !!!
Car il sème et les vieux et les jeune et les gamins.

Et ces professeurs qui se bousculaient tous les matins,
Pour enseigner, leurs élèves, de loin,
Garderaient-ils cet élan commun ?
Du cœur, espérons- le bien !!!

Je n’entendais plus cette voix du matin,
Qui suppliait pour un sous ou un petit rien,
Elle devait, être à l’abri et entre de bonnes mains.

Et moi dans mon coin
Si je ne disais rien
Je cachais avec soin
Cette joie qui m’ étreint
En regardant les infos du matin :
0 éteints 0 atteints

J’ai pu enlacer ma mère, enfin
Et embrasser sa main,
Arroser la tombe de mon père
Qui attendait les prières
Tous les vendredis matin,
Retrouver ma sœur qui venait de loin
Car le trafic est repris enfin,
Et serrer mon frère qui, sans obsèques, enterra ce matin
Un être cher qui s’est éteint,
Pour lui dire, les mots n’y pourront plus rien
Néanmoins
On partage ton chagrin.
Et vint enfin, le vingt et un .

Nous voilà tous réunis
Pour le repas du matin
Qui, au café du coin
Qui, avec les siens.
Qui, avec ses copains.
La vie continue ….
Et nous regrettons amèrement les défunts.

Rajaa Oumaassou

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